Ballade 4 de la femme

A Rouen, je me noyais en déserrance*
Il me voulait il me prit selon son souhait
Lui ou bien un autre quelle importance
Une robe blanche pour l’éternité
A cet homme pour la vie je me liais
Par amour il se fit mon serviteur
Si ne pus jamais vraiment l’aimer
Je me vouais de toutes mes ardeurs

Notre union compromise prit tout son sens
Quand je m’offris à la maternité
Ces mois d’attente jusqu’à la délivrance
D’amour, de tendresse j’étais affamée
Et il vous accueillit avec fierté
Et m’abreuva de baisers et de fleurs
A vous tous mes tout-petits, mes bébés
Je me vouais de toutes mes ardeurs

Mon cœur, mon corps toujours en partance
Vagabondait si loin de mon foyer
Il y eut des caresses d’espérance
et trop souvent me donnais par pitié
et tendrement dans mes bras vous berçais
Ce fut pourtant des années de bonheur
A quelques amants tendrement piégés
Je me vouais de toutes mes ardeurs

Mes chers enfants, aux plaisirs j’ai croqué
Épouse, amante, mère fut une gageure
A la vie -et me fous d’être condamnée-
Je me vouais de toutes mes ardeurs

** L e mot n’est pas dans le dictionnaire puisqu’il était confiné dans mon cœur naviguant dans le désert vide d’âme sœur.